voyagesmillebornes - Mot-clé - Buchenwald2024-03-29T07:13:19+00:00Marie Jouanneurn:md5:388105007a7a07d380caff77cb265daaDotclearTémoignages sur les camps de concentration allemands. 1939urn:md5:37d27d2c89ad1320327d7e7f2718427c2008-11-18T08:48:00+01:002010-03-04T09:08:28+01:00MLJ26-GANDIFICHES HISTOIRE1938AllemagneBuchenwaldcamp de concentrationNuit de Cristal<p><img style="MARGIN: 0 1em 1em 0; FLOAT: left" title="Clipart_pile_de_livres_3.jpg, , , oct 2008" alt="" src="https://www.voyagesmillebornes.com/public/cliparts/.Clipart_pile_de_livres_3_t.jpg" width="100" height="75" /> En 1939, est publié une traduction
française d'un livre blanc, présenté au parlement anglais par le secrétaire
d'Etat aux affaires étrangères.</p>
<p>Il contient des témoignages sur le sort réservé aux allemands de confession
juive.</p> <p> Dans le premier livre, Sir Neville Henderson
considère qu'il peut y avoir un intérêt historique.</p>
<p>On se demande parfois pourquoi l'Europe n'a pas réagi rapidement aux
violations du traité de Versailles de 1919, notamment en ce qui concerne la
remilitarisation de l'Allemagne. Un passage nous éclaire sur la vision générale
de l'époque.</p>
<p><em><strong>" Tant que le national-socialisme n'était qu'un article de
consommatin intérieure, le monde extérieur, selon ses prédilections
individuelles, pouvait critiquer ou sympathiser, à moins qu'il ne se bornât à
le surveiller non sans angoisse. Le Gouvernement de l'Allemagne était l'affaire
du peuple allemand. Ce n'est que lorsque la théorie du nationalisme allemand
fut étendue au delà des frontières de l'Allemagne elle-même, que la philosophie
nazi a dépassé les limites compatibles de la paix ".</strong></em></p>
<p>Le second livre regroupe des documents concernant les traitements infligés
en Allemagne, à des nationaux allemands, en 1938 et 1939.</p>
<p>Les raisons de cette publication apparaissent clairement au début du
compte-rendu.</p>
<p> <strong> <em>" Avant la guerre, et sans cesse depuis son
début, le Gouvernement Allemand a pour ainsi dire chaque jour, poursuivi sa
propagande accusant la Grande-Bretagne d'atrocités en Afrique du sud il y a 40
ans. Un message de presse de Durban, en date du 27 septembre 1939,
déclare:</em></strong></p>
<p><strong><em>" Les nazis emploient maintenant une speakerine qui raconte
d'abominables histoires concernant des prétendues atrocités commises par les
Britanniques au cours de la guerre des Boers. Les africanders sont invités avec
insistance à se révolter, et on leur demande, sur un ton pathétique s'ils ont
l'intention de se plier à la loi de ceux qui, pendant la guerre des Boers,
avaient, dans les camps de concentration, répandu du verre pilé dans la
nourriture de leurs enfants (..).</em></strong></p>
<p><em><strong>Etant donné cette propagande éhontée et dépourvue intégralement
de tout fondement, le Gouvernement de Sa Majesté pense qu'il est opportunn de
publier un certain nombre de rapports qu'il a reçu sur le traitement réservé en
Allemagne même à des nationaux allemands "</strong> .</em></p>
<p> </p>
<p>Le rapport fait allusion à la Nuit de cristal du 9 novembre 1938, nuit où
Hitler ordonna violences et destructions contre les juifs dans l'ensemble du
territoire allemand. </p>
<p><strong><em>" A Monsieur le consul Général. Cologne, le 12 novembre
1938.</em></strong></p>
<p><strong><em> J'éprouve le besoin de vous présenter un
rapport exact sur les récentes émeutes, les pillages et les destructions des
entreprises et habitations juives et l'incendie des
synagogues.</em></strong></p>
<p><strong><em> Le peuple allemand n'a absolument rien à faire avec
ces émeutes et ces menées incendiaires.</em></strong></p>
<p><strong><em>Etant donné que les incitations des membres du parti n'avaient
pas eu le moindre effet sur l'homme de la rue, les ordres suivants furent
donnés par la Radio-Police le matin du 10 novembre 1938, à 0 h 45 du
matin.</em></strong></p>
<p><strong><em>1. Ordre de faire incendier les synagogues et les chapelles des
juifs à 4 heures du matin.</em></strong></p>
<p><strong><em>2. Ordre de commencer avec la destruction et le pillage des
magasins et des maisons à l'intérieur de la ville.</em></strong></p>
<p><strong><em>3. Même ordre pour la banlieue à partir de 8 h du
matin.</em></strong></p>
<p><strong><em>4. Ordre de tout arrêter à une heure de l'après-midi le 10
novembre 1938 ( ...).</em></strong></p>
<p><strong><em>La police a distribué des haches, du matériel de cambriolage et
des échelles à tous les jeunes S.A. nouvellement incorporés, auxquels s'était
joint une bande de voyous. La distribution se faisait au quartier général de la
police. Une liste de noms et d'adresses de tous les magasins et apprtements
juis a té fournie, et cette racaille ( mob) s'est mise au travail sous la
conduite des S.A ".</em></strong></p>
<p>
<strong><em>
Signé : EIN BEAMTER.</em></strong></p>
<p>Sous couvert de l'anonymat, des juifs adressent des courriers à
l'ambassade britannique de Berlin, afin que leur situation soit connue à
l'étranger.</p>
<p> </p>
<p><em>Consulat Britannique, Dresde, 2 février 1939.</em></p>
<p><em> <strong> " Herr H. V. a été au camp de Buchenvald
pendant trois semaines, et cela dans des conditions très dures. Il n'y avait
même pas assez d'eau pour boire et il n'existait que vingt toilettes pour
10 000 hommes. Il a vu frapper beaucoup de gens et a constaté l'arrivée au camp
d'un cadavre. Au moment de sa mise en liberté on lui dit que, s'il parlait de
ce qui lui était arrivé, lui et sa famille seraient emprisonnés pour la vie, et
que s'il en parlait après son départ à l'étranger il y aurait des "
Vertrauensleute " ( hommes de confiance) qui se chargeraient de
l'achever ( "
erledigen ").</strong></em></p>
<p><strong><em>Le personnel employé était composé de jeunes S.S. et de quelques
représentants de la police régulière de Weimar. Les conditions de vie étaient
incroyables et il n'existait aucun moyen de se changer ou de se laver. Herr V.
dit que les gens qui administraient le camp ne connaissaient que deux
catégories de gens : les vivants et les morts, et que l'on ne prenaient aucun
égard pour ceux qui étaient âgés ou malades.</em></strong></p>
<p><strong><em>D'un autre côté, j'ai appris d'un docteur juif, qui,
lui aussi, était dans le camp, qu'on employait à soigner ceux qui étaient
malades ou ceux qui avaient été blessés. Ce médecin a vu des gens battus avec
des verges en fils de fer barbelés. Sa mission particulière consistait à
faire en sorte que les patients guérissent autant que possible des cicatrices
que leur laissaient les mauvais traitements. A sa connaissance, 67 décès
étaient survenus, et il croit qu'à une date récente le nombre total des décès
au camp de Buchenwald devait atteindre 350.</em></strong></p>
<p> </p>
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