Vivre à Rome sous le règne de l'empereur Constantin. Les habitations.

    La découverte de la maquette de Rome du normand Paul Bigot, exposée à l'université de Caen, est l'occasion pour moi de redécouvrir quelques notions oubliées de civilisation romaine.

                                              ROME AU IVème SIECLE                                 

                       ( Maquette du normand Paul Bigot. Université de Caen)

   

 

    Vivre à Rome au IVème siècle après J. C. , c'est accepter les inconvénients d'une grande ville de l'Antiquité, qui a compté plus d'un million d'habitants. Certains historiens avancent même le chiffre de 2 millions. Le manque de place et la configuration des lieux avec les 7 collines, obligent les romains à résider dans des immeubles, dont le nombre d'étages peut atteindre 8 ou 9 étages. Ce sont les Insulae. Si aujourd'hui, on a tendance à trouver les populations les plus aisées aux étages supérieurs, il n'en va pas de même dans la Rome Antique. Les plus riches occupent les étages inférieurs, particulièrement le rez de chaussée. Les fenêtres sont élevées  par rapport au niveau du sol pour préserver l'intimité. Elles sont dépourvues de vitres, mais protégées par une grille de fer forgée pour prévenir les risques d'agressions.

 

Maquette du musée de la civilisation. Rome.

Il était courant d'appuyer contre les murs de grandes poutres en bois afin de maintenir les murs. les romains sont réputés pour leurs qualités de constructeurs, mais à Rome, les constructions  sont édifiées à la hâte et il n'est pas rare que certains immeubles s'écroulent.

Comme la visite de Pompéi le montre aisément, les rues de Rome sont pourvues de fontaines afin de permettre à la population d'accéder à l'eau. Les plus riches peuvent, éventuellement faire installer l'eau au rez de chaussée des insulae, mais le coût très élevé est souvent dissuasif. On peut parler de corvée pour le transport de l'eau, car si les immeubles possèdent bien un escalier en pierre au premier niveau, il se transforme ensuite en bois, puis en échelles aux étages supérieurs.

A Pompéï mais aussi à Vaison-La-Romaine, il est encore possible de voir des canalisations en plomb. Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains Romains avaient l'eau courante.

La rue est un égout à ciel ouvert. L'écoulement des eaux usées, qui y sont déversées, s'en va lentement grâce au trop-plein des fontaines, qui s'écoule en permanence. Pourtant, traverser une rue romaine n'est pas une expérience si désagréable, car les romains disposent des pierres en travers de la chaussée. Un passage est cependant laissé pour permettre le passage des chariots dont l'écartement est standard.  Il est encore possible de voir ce type d'installation dans les rues de Pompéi.

 

Source : Lund Weber (Theresa) Pompéi, Herculanum et le Vésuve, BH, 1995. Il s'agit du guide que l'on trouve sur le site de Pompéi. Un deuxième passage est visible au second plan.

 

Au premier plan du cliché ci-dessus, on distingue, la rue dallée et 4 pierres. Un deuxième passage est visible au second plan.

 

 

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