Angkor. Description de la capitale khmère au XIIIème siècle.

    Le chinois Tcheou-Ta-Kouan - qui a séjourné à Angkor en 1295- 1696 - nous a laissé une description de la capitale khmère. S'il est parfois difficile de retrouver tous les lieux qu'il décrit, il nous permet cependant d'imaginer partiellement la spendeur de la ville.

 

    Le site d'Angkor, si grandiose soit-il,  ne permet pas de se faire une idée de l'état des lieux au temps où la ville était aussi la capitale du Cambodge. Il nous manque aujourd'hui les rues, les maisons des officiels et du peuple, une partie des réservoirs, qu'on appelle aussi baray, les douves, aujourd'hui en partie asséchées.

 

                                 ANGKOR  THOM, ANGKOR VAT, BARAY OCCIDENTAL.

 

1295.....

La ville [ Angkor Thom ]  fait 20 li de tour, entourée d'un grand fossé.

Chez les chinois, cette mesure a varié selon les époques et les régions. On considère qu'elle fait 576 mètres en moyenne. Aujourd'hui, cela correspond à 500 m.

La ville murée correspond à celle d'Angkor Thom.  Les plans actuels lui donnent un périmètre d'environ 11,5 kms, ce qui correspond approximativement aux données de Tcheou-Ta-Kouan.

 

                                              ANGKOR THOM. PLAN

 

Son enceinte comporte 5 portes identiques. Seule celle de l'est a deux ouvertures.         

   

                                       ANGKOR THOM. PORTE SUD. 1890.           

 

                                             ANGKOR THOM. PORTE. 1930.

                                                                                                                                       

    Autour d'Angkor Thom, se trouvent des " boulevards "  de communication avec des ponts de pierre. Ces derniers possèdent des arches en forme de serpents à 9 têtes.

54 statues de pierre tenant un serpent à la main viennent compléter l'architecture. Au XIIIème siècle, il est interdit de s'en approcher.

 

              ANGKOR THOM. CHAUSSEE DES DIEUX ET DES DEMONS.

 

 Source : B.N. de Phnom Penh.

 

    Chacune des 5 portes de la ville supporte de grandes têtes de bouddha en pierre à 5 faces. Celle du milieu est  ornée d'une coiffure en or.

De chaque côté de la porte se tiennent des statues d'éléphants.

    Le palais, orienté vers l'Orient, est situé au nord d'une tour et d'un pont recouvert d'or.

Distante d'un li seulement de la première tour, on peut en admirer une seconde, réalisée en cuivre et plus haute que la première. cette dernière est entourée d'une dizaine de maisons en pierre.

La résidence royale est entourée d'une enceinte de latérite de 5 m de haut. Elle s'étendait sur 246 m par 585 m de côté, soit environ 1,6 km.

Les douves sont creusées au début du XIème siècle par le roi Sûryavarman 1er. l'accès s'y fait exclusivement à pied, ce qui explique la présence d'un pont.

On y pénétrait par la porte de la Victoire.

 

                       ANGKOR THOM. PORTE DE LA VICTOIRE. 1880.

 

Source : B.N. de Phnom Penh.

 

       ANGKOR THOM. PORTE DE LA VICTOIRE.

 

 

    A l'époque où Tchéou-Ta-Kouan séjourne à Angkor, la terrasse des éléphants existe déjà, puisqu'elle date de la fin du XIIème siècle. Il s'agit du soubassement des salles de réception du roi. Elle forme le côté nord de la place royale.

 

                          ANGKOR THOM. LA TERRASSE DES ELEPHANTS. 1930.

 

 

    Angkor Vat comporte une enceinte de 10 li, soit environ 500 m de périmètre. Plusieurs centaines de maisons en pierre se trouvaient à l'intérieur de l'enceinte.

 

ANGKOR VAT. PHOTO SATELLITE.

 

                                       ANGKOR VAT. VUE AERIENNE. 1954.

 

A 5 li, au nord de la ville se trouve un baray. En son milieu, se dresse une tour d'or carrée avec plusieurs autres édifices en pierre. On y voit un lion et un bouddha en or, un cheval, un éléphant, un cheval et un boeuf en cuivre.

En réalité, les édifices ou statues sont recouverts de dorures.

 

ANGKOR THOM. BOEUF SACRE. (B.N. de Phnom Penh ).

 

 

    un second lac ( ou baray) se trouve a environ 10 li de distance, avec plusieurs constructions en pierre. dans la cour, on peut admirer un bouddha couché, dont l'eau jaillit de son nombril.

  

SOURCE : Description du royaume de Cambodge par un voyageur chinois qui a visité cette contrée à la fin du XIIIème siècle, traduite du chinois par M.Abel-Rémusat, Paris, 1819. 

 

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