Comprendre le conflit israélo-palestinien sans se prendre la tête.

                                  Il est parfois difficile de comprendre la conflit israélo-palestinien,  parce qu'on ne l'a jamais  étudié, mais surtout parce qu'il remonte à plus d'un demi siècle et s'avère très complexe.

Au cours de mes études, j'ai étudié pendant un an l'histoire du Moyen-Orient au XXème siècle. comme les autres étudiants inscrits à ce cours, j'ai plus d'une fois regretté d'avoir choisi ce sujet si difficile à aborder.

Aujourd'hui, je me rends compte de la chance que j'ai eu de suivre ce cours.

Ce post est une première ébauche. Des compléments avec des cartes, viendront complèter cette première synthèse.  

   LES ORIGINES.

  1917  ( 2 novembre) : déclaration Balfour. Durant la première Guerre Mondiale, Balfour - ministre des affaires étrangères anglais - prend une position officielle en faveur d'une colonisation de la Palestine par les juifs.

    " Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de ce projet, étant bien entendu qu'il ne sera rien fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non-juives existant en Palestine ou au droit et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays ".

Cette déclaration permet une première reconnaissance officielle du sionisme. Elle intervient dans un contexte de guerre, où certains membres de la communauté juive apportent leur contribution à l'effort de guerre.

                                          LE MOYEN ORIENT EN 1914

Source : Derriennic (Jean-Pierre), Le Moyen-Orient au XXème siècle, Collection U, Armand Colin, 1983.

Cet ouvrage est ancien, mais il était de livre de référence de tout étudiant  suivant les cours sur le Moyen-Orient.  Très clair.

 

A l'issue de la première Guerre Mondiale, l'empire Ottoman, qui se trouve dans le camp des perdants, disparaît. La région palestinienne passe sous le contrôle du mandat britannique, attribué par la S.D.N ( société des Nations). La G.B. a deux objectifs : favoriser le développement d'un foyer national juif  sans porter atteinte au peuple palestinien.

 

Source : Derriennic ( Jean-Pierre), le Moyen-Orient au XXème siècle, collection U, Armand Colin, 1983. 

 

Au cours de la seconde Guerre Mondiale, le monde arabe est généralement pro-allemand. Ceci s'explique aisément pour deux raisons. L'Allemagne n'a jamais exercé de domination directe sur la région et elle est l'adversaire des anglais, qui dominent cette partie du Moyen-Orient.

A l'issue du conflit, les anglais sont confrontés à l'arrivée d'immigrants juifs, dont l'épisode le plus célèbre est celui du bateau Exodus mais aussi à la révolte des juifs installés en Palestine, car ces derniers réclament la création d'un Etat juif.

L'ONU propose un partage de la Palestine entre palestiniens et juifs, jérusalem ayant un statut international sous contröle des Nations-Unies.

Chesnot ( Christian) et Lama (Joséphine),Palestiniens 1948-1998. Génération fedayin : de la lutte armée à l'autonomie, collection Mémoires, N° 52, septembre 1998, Editions  Autrement, p.23.

 

Ce projet marque le début des premiers affrontements entre  palestiniens et juifs.

1948 ( 14 mai) : proclamation par David ben Gourion de l'état d'Israël par les juifs installés en Palestine. Reconnaissance immédiate par les USA et l'URSS. 

Les troupes israéliennes prennent Haïfa, Jaffa, Acre, Safad et Jérusalem-ouest.

Pour les Palestiniens, c'est " la nakba ", c'est-à-dire le " désastre " de l'exode.

 

SOURCE : Palestiniens 1948 -1998, op. cit.

 

   DE NOMBREUSES GUERRES.

   La première guerre israélo-arabe survient immédiatement après la création d'Israel. Le 15 mai 1948, les pays arabes interviennent dans le conflit afin de porter secours aux palestiniens.

Elle se termine le 6 janvier 1949 par une défaite des pays arabes.

 

1973 :  guerre du Kippour.  Au cours de cette guerre, les pays arabes, producteurs de pétrole, favorisent la hausse du baril afin de faire pression sur leurs clients occidentaux, dont la politique est plutôt favorable à Israël.

Ce matin, 10 janvier 2009, le bilan s'élève à environ 800 morts côté palestinien.... dont deux cents enfants. Sans commentaire.

 

    Les origines du sionisme.

    Le nationalisme juif est un phénomène européen, dont les conséquences aparaissent au Moyen- Orient  à partir de 1880. Il se traduit par un mouvement migratoire juif vers la Palestine. Il s'agit avant tout de juifs d'origine russe. Ils ont la particularité d'appartenir à l'élite et font preuve d'une excellente organisation au sein des colonies qu'ils créent. On considère que 60 000 ont ainsi migré entre le milieu du XIXème siècle et 1914.

A cette époque, la Palestine fait partie de l'empire Ottoman. Face à cette nouvelle société qui se développe, certains palestiniens s'en inquiètent et le font savoir à Constantinople, capitale de l'empire Ottoman.

Le sionisme est une idéologie laïque, mais les juifs n'étant majoritaires sur aucun territoire européen pour leur permettre la création d'un état, il s'appuie sur la tradition religieuse pour trouver un pays. Il ne peut alors s'agir que de la Palestine, puisque, dans l'Antiquité, Dieu aurait donné la Terre Promise aux hébreux.

 

    Le développement de la colonie juive après la première guerre mondiale.

    En 1919, les juifs représentent 65 000 personnes, soit un dixième de la population de la Palestine.

La communauté juive crée des institutions, qui lui donnent les bases d'un véritable état.

En 1929, création de l'Agence juive. Elle prend en charge l'organisation de l'immigration, l'achat des terres et les relations extérieures de la colonie.

L'activité économique repose sur l'agriculture. Des villages (mochav) se développent sur les terres achetées ainsi que des entreprises agricoles collectives (kibboutz).

Une fois les terres achetées, celles-ci ne peuvent être rachetées par des propriétaires palestiniens arabes.

Commentaires

1. Le mercredi 14 janvier 2009, 15:41 par Dane

bonjour p'tite Marie ,
je suivrai avec intérêt tes écrits afin de comprendre ce conflit....

2. Le vendredi 24 avril 2009, 11:23 par Romain

Si vous êtes si sûr que l'existence de la « Palestine » remonte très loin dans l'Histoire, je suppose que vous serez capable de répondre aux questions qui suivent sur ce pays, la « Palestine » :
1) Quand a-t-elle été fondée, et par qui ?

2) Quelles étaient ses frontières ?

3) Quelle était sa capitale ?

4) Quelles étaient ses principales villes ?

5) Qu'est-ce qui constituait la base de son économie ?

6) Quelle était la forme de son gouvernement ?

7) Pouvez-vous nommer un chef palestinien avant Arafat ?

8) La Palestine a-t-elle déjà été reconnue par un pays dont l'existence, à l'époque ou aujourd'hui, ne laisserait aucune place à l'interprétation ?

9) Quelle était la langue de la Palestine ?

10) Quelle était la religion dominante en Palestine ?

11) Quel était le nom de sa monnaie ? Choisissez une date dans l'Histoire, et citez le taux de change à cette date de la monnaie palestinienne contre le dollar US, le mark allemand, la livre britannique, le yen japonais ou le yuan chinois.

12) Quels objets archéologiques les Palestiniens ont-ils laissés ?

13) Connaissez-vous une librairie où l'on pourrait trouver une oeuvre littéraire palestinienne produite avant 1967 ?

14) Enfin, puisqu'un tel pays n'existe plus, quelle a été la cause de sa disparition, et quand a-t-il disparu ?

Si vous vous questionnez sur le « lent naufrage » de cette nation autrefois « fière », pourriez-vous dire quand, exactement, cette « nation » a été fière, et de quoi elle était fière ?

Et maintenant, la moins sarcastique de toutes mes questions : si cette population que vous appelez par erreur « palestinienne » n'est pas seulement constituée d'Arabes génériques mais en grande partie d'Arabes provenant ou plutôt expulsés du monde arabe alentour, « sous le mandat anglais plus de 200 000 sont venues d'Arabie précisément, pour s'installer avec promesses d'un monde meilleur », si elle possède vraiment une identité ethnique qui lui donnerait un droit à l'autodétermination, pourquoi n'a-t-elle jamais essayé d'accéder à l'indépendance avant qu'Israël n'inflige aux Arabes une défaite lors de la guerre des Six-jours ?

3. Le mercredi 29 avril 2009, 08:45 par Millebornes

En réponse au commentaire de Romain.

Je publie votre commentaire en raison du temps que vous avez consacré à sa rédaction. Chacun peut laisser son opinion sur mon site en respectant les règles de politesse.
En revanche, je ne répondrai pas aux diverses questions que vous posez et ceci pour deux raisons.
Je ne suis, en aucun cas, une spécialiste de l'histoire palestinienne et je n'ai jamais eu cette prétention. Par ailleurs, en abordant ce sujet, je voulais poser quelques jalons simples pour ceux qui se posent des questions sur l'origine de la situation dans cette région du Moyen-Orient. Il n'est pas question pour moi de prendre parti pour l'un ou l'autre camp, ce que vous insinuez..
Marie

4. Le samedi 27 mars 2010, 22:12 par sacha

Etant historien de profession, je ne chercherai pas à rentrer dans les polémiques, et s'il est un sujet qu'il est difficilement possible d'enseigner avec l'objectivité (et le calme) nécessaires c'est bien celui-là..

Pourtant, cela serait utile pour bien saisir les tenants et aboutissants de la question. Pour revenir à cet article, il contient un certain nombre d'imprécisions récurrentes, assez courantes dans l'historiographie française.

D'où peut-être la réaction du commentaire précédant de Romain qui vous reproche de partir du postulat d'une "identité" palestinienne. Ce qui est historiquement contestable, en effet, mais doit être abordé avec précision et rigueur pour ne pas verser dans le parti pris.

Un exemple : "Les troupes israéliennes prennent Haïfa, Jaffa, Acre, Safad et Jérusalem-ouest." En réalité, Jérusalem-Ouest n'a pas été "prise" ce qui suppose une conquête, mais est restée depuis l'encerclement de la ville par les forces arabes, dont la Légion arabe de Transjordanie, sous direction juive.

Il y a eu en revanche conquête par la Légion arabe de la partie "orientale" ainsi que la vieille ville, avec expulsion de la population juive et destruction de leurs maisons, synagogues, écoles, université, commerces..situés à "Jérusalem-Est".. On comprend mieux pourquoi les Israéliens parlent de "Jérusalem réunifiée".
Cette partition entre un côté arabe et un côté juif est le fruit de la guerre de 1948 et d'une politique d'expulsion.

Pour information, le mandat onusion du 27/11/1947 prévoyait un référendum au plus tard en 1958 pour décider du rattachement de Jérusalem soit à l'Etat juif soit à l'Etat arabe. Etant donné que la ville était à majorité juive (1/6 de la communauté juive de Palestine), il semble évident que cette dernière aurait choisi d'être rattaché à l'Etat d'Israel.

Ce que ne pouvaient accepter les dirigeants arabes qui comptaient sur la prise symbolique de la ville sainte pour démoraliser les populations juives... Comme quoi le conflit recèle une véritable complexité qui irait bien au-delà de ce modeste commentaire.

On pourrait bien sûr évoquer les pogroms anti-juifs de 1920, 1921, 1929, 1936 qui ont contribué à forger un nationalisme défensif (constitution de groupe d'auto-défense dans les années 1930 à l'origine de la Haganah) ou encore les conflits d'intérêts entre les Nashashibi et les Husseini à la tête du Comité arabe..

Mais cela nous mènerait bien plus loin ;-)

5. Le mardi 8 juin 2010, 03:18 par mamaxe

Un petit rappel Historique pour montrer que cette région a quand même une histoire évolutive dans le temps que personne ne peut nier.

La Palestine est située à l'extrémité orientale de la Méditerranée. Son nom elle l'a reçu des Grecs puis des Romains, d'après celui des Philistins peuple de la mer venu de Crète, qui sont maîtres de la côte fertile au XII e siècle av. J.-C. (vous avez déjà une réponse Mr. Romain),

Ses frontières ont beaucoup varié au cours des siècles. Parfois, elles se confondent au nord avec le fleuve libanais Litani - l'antique Leontès -, englobant les villes de Gaza et de Beersheba au sud, et vont de la Méditerranée, à l'ouest, jusqu'au Jourdain et à la mer Morte, à l'est.

Les Philistins (Assyrien Palastu ou Pilistu, hébreu : פְּלִשְׁתִּים - pelištīm, en arabe : فلسطينيون - filasṭīnīun) sont un peuple de l'Antiquité connus par différentes sources textuelles (assyriennes, hébraïques, égyptiennes) et archéologiques.

Les Philistins apparaissent dans des sources égyptiennes au XIIe siècle av. J.-C. et sont présentés comme des ennemis de l'Égypte venus du nord, mélangés à d'autres populations hostiles connues collectivement sous le nom de peuples de la mer.

Après leurs affrontements avec les Égyptiens, les Philistins se sont fixés sur la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaan, c'est-à-dire dans une région longeant la Méditerranée depuis l'actuelle bande de Gaza jusqu'à Tel-Aviv.

Leurs cités ont dominé la région jusqu'à la conquête assyrienne de Teglath-Phalasar III en -732. Ils sont par la suite soumis aux empires régionaux, et semblent progressivement s'y assimiler. Les dernières mentions des Philistins datent du IIe siècle av. J.-C., dans le premier des Livres des Macchabées[1].

Si vous avez des doutes...Des gravures existent à nos jours sur le bas relief de prisonniers philistins sur la facade sud du deuxième pylône du temple mortuaire de Ramsés III

Plus avant encore...Des fouilles au sud du lac de Tibériade et dans d'autres parties de la vallée du Jourdain ont permis de mettre au jour des traces d'hominidés remontant au paléolithique inférieur, soit datant de plus d'un million d'années. D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans.

Ces hommes là c'était des autochtones et non pas des hébreux Mr. Romain. Je poursuis...La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur. Le fossile L'homme de Galilée date d'environ 140 000 ans.
Entre le XIe millénaire av. J.-C. et le IXe millénaire av. J.-C. se développe, en Judée et Samarie, la civilisation natoufienne, sans doute nomade, dont on retrouve les vestiges[1]. Cette civilisation aurait été composée de deux groupes de populations légèrement différents, d'une part des ancêtres de peuples du type eurafricain (Palestine, Irak, Iran et Anatolie des temps historiques) et l'ancêtre des proto-méditerranéens également nombreux en Palestine.
Dès le IXe millénaire av. J.-C., des peuplades néolithiques ont domestiqué des plantes, des animaux, se sont sédentarisées et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Vers 10 000 à 8 000 avant JC, l'outillage en os paraît prendre une réelle importance et le mobilier en pierre un essor caractéristique. À cette période, les conditions climatiques sont favorables (plus de précipitations et températures moins élevées).
Dès le VIIIe millénaire av. J.-C., la ville de Ariha (actuelle Jéricho), constitue une des plus anciennes cités du monde. On estime que cette époque coïncide avec les premières cités en tant que telles constituées.
Au cours du dernier quart du VIIe millénaire av. J.-C., la céramique fait son apparition, ainsi que d'autres formes d’artisanat que l'on retrouve encore chez les populations palestiniennes.

La Palestine du VIe et de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C.est mal connue. On suppose des déplacements de populations qui peuvent être dus à des variations climatiques. Les reliefs et la région côtière sont occupées par une civilisation à caractère forestier comme en témoigne la prédominance des instruments destinés au travail du bois.
Au milieu du Ve millénaire av. J.-C., d'anciens sites de la vallée du Jourdain comme celui de Ariha sont à nouveau occupés avec l'amélioration des conditions climatiques.
A la fin du Ve millénaire av. J.-C., la Palestine atteint un niveau de développement économique et culturel se rapprochant de celui des civilisations du nord de la Syrie qui avaient bénéficié plus tôt d'influences nord-mésopotamiennes.
Au IVe millénaire av. J.-C. : La civilisation cananéenne est organisée sur un système de cités-États, fruits d'une osmose entre agriculteurs sédentaires et pasteurs semi-nomades.
Dans la première partie du IVe millénaire av. J.-C., les techniques de la métallurgie et du travail de l’ivoire, arrivent du nord. On voit alors apparaître des structures techno-économiques adaptées aux régions sèches : y vivent de petites collectivités vivant de la culture de céréales et de l'élevage du gros et du petit bétail.
Dans la seconde partie du IVe millénaire av. J.-C., c'est l'Égypte qui influence la région.
Vers la fin du IVe millénaire av. J.-C. la civilisation des agriculteurs-éleveurs disparaît sans qu'il soit possible d'établir de lien avec la formation de la civilisation cananéenne du IIIe millénaire av. J.-C.. Jusqu'à 2400 avant JC, le climat était un peu plus humide que de nos jours.
L'inauguration d'échanges entre la Palestine et l'Égypte, à travers le désert du Sinaï, vers la fin du IVe millénaire av. J.-C., est un événement de première importance car jusqu'alors la Palestine avait été un "cul-de-sac" soumis aux seules influences asiatiques. Ces relations prennent une ampleur considérable, grâce à l'utilisation du bovidé comme animal de bât, capable de franchir les quelques 200 kilomètres de quasi-désert séparant le sud palestinien du delta égyptien. Dès lors, la Palestine joue le rôle de zone de passage où se croisent les influences, et souvent les armes, des grands empires d'Égypte et du Proche-Orient asiatique.

Le IIIe millénaire av. J.-C. est celui de la civilisation cananéenne qui s'étend au-delà de la fin de la préhistoire. Bien que l'écriture n'apparaisse pas en Palestine avant la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C., compte tenu de l'état de surproduction, de centralisation et de redistribution des surplus alimentaires, il est généralement considéré par les historiens que ce nouvel ordre économique, social et politique marque l'entrée de la Palestine dans l'histoire, soit dans le courant du IIIe millénaire av. J.-C.. Par les échanges avec l’Égypte, la région se développe et s’enrichit, se spécialise dans le commerce de la céramique et de nombreuses constructions voient le jour. De nombreuses villes cananéennes se développent et se fortifient.
La période cananéenne IIIe millénaire av. J.-C. au milieu du XVIe siècle av. J.-C. [modifier]
Les historiens considèrent généralement que la période cananéenne s'étale du début du IIIe millénaire av. J.-C. à la fin du XXIIIe siècle av. J.-C.

Au sortir du IIIe millénaire av. J.-C., des populations semi-nomades franchissent le Jourdain et pénètrent en Palestine, provoquant l'effondrement des structures socio-économiques qui y prévalaient : les agglomérations sont détruites et abandonnées et l'économie palestinienne se convertit à l'élevage.
A partir du XIXe siècle av. J.-C., il est supposé une augmentation du nombre des installations permanentes, et une diminution de celui des tribus ; mais il semble que l'on reste encore très proche de l'organisation tribale.
Cette période durant laquelle les déplacements entre l'Asie, depuis la Mésopotamie, et l'Égypte sont intenses correspond à un moment d'agitation interne qui sert de prélude à l'invasion hyksôs (« Princes des pays étrangers ») de l'Égypte. Durant cette même période, les agglomérations palestiniennes commencent à s'entourer de remparts.

L’existence de la cité cananéenne d'Ourchalim (Jérusalem) est attestée dans des écrits datant du XXIe siècle av. J.-C. N'est-ce pas Mr. Romain ?

Les attaques et infiltrations répétées ouvrent aux Hyksôs la voie vers la partie orientale du delta du Nil où ils font d'Avaris leur capitale. Les Hyksôs étaient probablement des petits princes cananéens et amorrites venus de Palestine. Contrairement à ce qu'on a pensé, les Hyksôs ne semblent pas être un peuple sémitique car les données les plus récentes montrent, selon Dominique Valbelle, que leur langue n'appartenait pas à la famille des langues sémitiques.

Des tablettes égyptiennes les mentionnent comme des groupes d'éleveurs nomades et de marchands pratiquant le pillage. À cette époque, la Palestine, centre d'un empire placé sous l'autorité de la capitale hyksôs d'Avaris, atteint un niveau de civilisation remarquable. De puissantes fortifications entourent les résidences des roitelets palestiniens sans cesse en guerre les uns contre les autres et recourant à des chars de guerre tirés par des chevaux. De spacieuses demeures, comprenant cour intérieure et étage, ont été dégagées. Elles contrastent avec les masures qui leur sont contemporaines occupées par la masse de la population. Les tombeaux, creusés dans le roc, sont le plus souvent des sépultures familiales ; armes et bijoux de bonne qualité accompagnent les restes des défunts fortunés. Dans le domaine de la céramique, les formes imitent celles de vases de métal. On voit se répandre en Palestine une poterie dite "hyksôs", noire, lustrée et incrustée de pâte de calcaire blanche, ainsi que des travaux sur ivoire de grande qualité, ou encore la réputation acquise par les Cananéens dans la teinture en pourpre.
Vers 1850 av. J.-C., la cité d’Ascalon (actuelle Ashquelon) est la capitale d’un royaume cananéen et un port très actif sur la mer Méditerranée qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de 2 km de circonférence, haut de 25 mètres, et la cité devait compter près de 15 000 habitants.
Complétant l'œuvre de libération nationale entreprise par les pharaons de la XVIIe dynastie, Ahmosis, le fondateur de la XVIIIe dynastie, s'empara d'Avaris et pourchasse les Hyksôs jusqu'en Asie. Ainsi, vers le milieu du XVIe siècle av. J.-C., l'Égypte conquiert la Palestine où le protectorat égyptien fut maintenu pendant trois siècles et demi, durant lesquels la situation internationale subit de nombreuses modifications : les conflits avec les Hittites et les fréquentes révoltes des Bédouins campés dans le Néguev et le Sinaï entraînèrent des destructions, des pillages, des déportations en Palestine.

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