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La météo prévue pour notre premier jour à Venise est loin d'être optimiste. Le ciel au-dessus de la ville laisse présager autre chose qu' une journée ensoleillée.

La première vue n'est pas celle que l'on attend, celle d'une cité figée dans son passé, mais une ville moderne, avec ses infrastructures portuaires. J'aime assez.

On aurait peut-être trop tendance à vouloir poster des photos, sans grues, sans fils électriques, sans voitures, ni poubelles.... aucun défaut.... un monde virtuel en quelque sorte. Dans ce cas, on sort du carnet de voyage pour rechercher la photo d'art....Pour ma part, je resterai à jamais dans la première approche. Restons réaliste et modeste.. En réalité, il ne faut jamais dire ... jamais :) .

Venise évoque le romantisme exacerbé !!! " Ben non " !!!! pas sous la pluie... désolée !!!!!

Après un vol Paris-Venise sur Air-France, nous arrivons à destination. J'apprécie la gentillesse de notre hôtesse . Une autre vision que celle d'un aller Madrid-Lima en août dernier. Les pires hôtesses rencontrées sur Ibéria ! un mauvais rêve..... inimaginable, même dans les cauchemars les plus fous !!!  

A l''aéroport Marco Polo, nous prenons notre temps. Il est juste 10 h du " mat " . Nous venons de récupérer nos valises et nous appelons notre fille pour lui passer un petit coucou.

Il n'est pas utile de se prendre la tête au niveau portable. Ces derniers se connectent directement sur les opérateurs italiens. Comme d'habitude, à toujours vouloir que tout soit parfait et prévisible, j'ai fait des " manips " inutiles avant de partir.

L'aéroport n'est pas très grand et nous n'avons aucun mal à trouver le comptoir des transports en commun vénitiens. Nous prenons notre carte de transport pour la semaine auprès de la compagnie, puis, premier bus en direction de la gare. De là, nous prendrons le vaporetto. Je craignais d'être encombrée avec ma valise avion, mais finalement, cela ne pose aucun problème.

Le bus qui nous emmene à Plaza Roma est presque vide. Nous découvrons au cours de ce trajet les quartiers de Venise, situés sur la terre ferme. Des quartiers ordinaires sans charme  particulier.

A la gare routière, nous faisons un premier achat, qui s'avère rapidement indispensable en raison de la pluie ... un parapluie à un petit vendeur à la sauvette... A considérer le stock qu'il possède, cela en dit long sur le climat à Venise  et cela commence à m'inquiéter !!!!

Venise, c'est franchement humide ... sous les averses ! Cependant, j'oublie rapidement cette pluie omni-présente lorsque je découvre pour la première fois le Grand Canal. Il me laisse encore aujourd'hui le souvenir d'une couleur étonnante sous un ciel si gris ! une couleur turquoise qui vient d'on ne sait où ?  J'en oublie de regarder où je mets les pieds...c'est-à-dire dans une immense flaque d'eau, qui a résolument fini de noyer mes chaussures ! je crains pour les jours à venir, car je n'ai pas d'autres chaussures de marche !!!!

Scène étrange.... Fermez les yeux et imaginez ..... une file d'attente pour le vaporetto, à l'abri et, la station du vaporetto bondée..... entre les deux.... deux touristes dégoulinants au milieu d'une grande flaque d'eau.... si, si.... c'est nous !!!!!!

C'est à ça que l'on reconnaît le vrai touriste , idiot, et tout et tout.... Bientôt, c'est juré, nous deviendrons des " voyageurs ", vocabulaire noble pour un même personnage !!!!!

Nous descendons à la station Valaresso, qui nous permet de déposer nos valises au Violino d'Oro, l'hôtel où nous avons réservé pour notre séjour, un endroit bien situé, au coeur du quartier San Marco. On y parle français et le service est impeccable. Il n'est qu'à quelques pas de la station, mais on se perdrait rapidement dans le dédale des ruelles. Pas facile à trouver sans un plan, mais avant de partir, j'ai pris le chemin à suivre sur leur site internet, de quoi ne pas se prendre la tête. Sage précaution, qui s'est révélée bien utile.

Pour un prochain séjour, nous reviendrons au même endroit, peut-être pour le carnaval, histoire d'y voir un peu l'ambiance.

Pour la première journée, j'avais prévu une balade au hasard de nos envies. Pour le déjeuner, nous prenons rapidement deux paninis à proximité de la place Saint-Marc, puis nous décidons de déambuler le long de la promenade, qui permet de découvrir l'entrée de la sérénissime. Mais la pluie se fait plus violente au point que toute promenade devient quasi-impossible.

Ce pays est pire que le lieu où je réside... c'est pour dire !!!! Pour rester optimiste.... je décide de prendre quand même des photos.... de parapluies....

Avez-vous déjà regardé un parapluie ? grand, petit, cassé, élégant, moche, archi-moche, multicolor, noir, affreux.... pour tous les goûts ! pour toutes les bourses, parfois pour un " ptit " coin de paradis .... Bon , ça c'est pour les amoureux.... on est à Venise quand même.....

Ah! Venise et ses touristes si peu élégants dans leurs " ponchos plastique " . Venise et ses bidons le long des promenades !!!! 

En passant devant la station de gondoles, je prends une photo pour envoyer, via mon portable, un des symboles de Venise à ma fille, mais aussi aux proches et aux amis.

Si les SMS passent sans problème, le cliché me reste sur les bras...  pas moyen de l'envoyer.

Aujourd'hui, les gondoliers ne font pas recette et, comme les touristes, se sont réfugiés sous les porches et les auvents. J'ai eu la riche idée de me mettre sous celui de la police.... ou un truc similaire.... et comme j'ai l'habitude de regarder ce qu'il y a à prendre en photo derrière les grilles, je me trouve face à un garde, qui me regarde d'un air sévère.... bon, je décide d'aller voir ailleurs.

Inconsciemment, je m'en vais... souvenir de deux " plantons " qui frappaient du pied à Athènes, parce que j'avais dépassé la limite réglementaire ! 

Bien qu'habitués à la pluie dans la région où nous résidons, nous décidons de laisser pour un temps notre promenade le long de " riva degli schiavoni " pour aller visiter la fondation Guggenheim, célèbre pour sa collection d'art contemporain.

Située sur le Grand canal, dans le quartier Dorsoduro, la fondation n'est pas très loin par le vaporetto. Nous choisissons cependant d'effectuer le chemin à pied.

Avant de partir, j'ai acheté un plan détaillé de Venise, car il semble facile de se perdre en raison de la compléxité de l'appelations des rues.

De notre hôtel, situé sur le canal San Moisè, nous partons vers le pont de l'Académia.

De ce côté du Grand canal, nous découvrons de vastes places, comme campo S. Morizio et campo S. Stéfano. Cela m' étonne beaucoup, car je ne voyais pas Venise sous cet angle.

Qui a dit qu'il pouvait faire un temps de chien à Venise ?  Même les chiens ont des cirés !!!! Pour vous dire s'il pleut !!!

Je crois qu'il faut voir Venise sous tous les caprices du ciel, car la luminosité n'est peut-être pas au rendez-vous, mais les couleurs des facades des vieilles demeures gardent tout leur charme. La neige rend sans doute les lieux un peu magiques.

Nous arrivons près du pont de l'Académia, sur les bords du Grand Canal. Le trajet depuis Saint-Marc est très agréable et se fait en quelques minutes.

Date de publication  : 2008-07-07 19:22