Introduction à l'architecture chinoise.

Une discussion d'architecture sur le site internet Forum voyage, m'a rappelée combien j'aimais ce sujet.

Merci mon cher Patrice d'être un  peu à l'origine de ce premier post sur la Chine. Sans toi, mon carnet de voyage serait resté pendant encore longtemps dans cette jolie boîte en carton au fond du grenier.

 Pour la première fois aujourd'hui, je l'ai ouverte avec bonheur.

 Je redécouvre aussi tous ces livres que j'ai un jour acheté sur ce pays , que j'ai découvert avec mon conjoint en août 2002.

En Chine, L'architecture répond à toute une symbolique.

Les matériaux et la symbolique du monde.

Dans l'architecture chinoise traditionnelle, les matériaux utilisés correspondent à la conception du monde (1).

Les colonnes en bois soutiennent les toits. La terre, l'eau et le feu permettent la fabrication des tuiles. Le métal sert à la décoration et à la fermeture des portes.

TEMPLE DES LAMAS. PEKIN. AOUT 2002.  ( Photo argentique scannée).

La tuile, l'eau, la terre et le feu. Le bois des colonnes. Le jaune des tuiles, la couleur sacrée de l'empereur de Chine.

 

 

Les règles du fengshui.

L'édifice chinois se plie aussi aux règles des vents et des cours d'eau. cette science est plus connue sous le nom de fengshui, ce qui signifie " vent et eau ".  Les règles de la géomancie remontent au IIIème siècle après J.C. .

Tenir compte des mouvements de l'univers pour implanter une construction met l'homme dans de bonnes conditions. Pour choisir le meilleur endroit, ainsi que la meilleure orientation, le géomancien utilise une boussole. Pour être en " harmonie ", la demeure doit répondre à " principes fondamentaux :

- une bonne orientation, en tenant compte du sud,

- la symétrie de chaque bâtiment et du plan d'ensemble, dans le but de reproduire le cycle de la nature ( le jour et la nuit, l'été et l'hiver),

- les principes du Yin et du Yang, qui génèrent le souffle vital ( appelé qi).

On tient également compte de la morphologie du paysage ( montagnes, collines, arbres, rochers, eau).

Repérer les points de concentration de l'énergie permet de déterminer le lieu où sera implanté une tombe ou une maison.

Si cette symbolique est applicable aux bâtiments officiels et aux couches les plus riches de la société, l'habitat populaire s'adapte aux conditions locales avant tout.

C'est pourquoi, la brique crue ou cuite selon les régions, est restée l'élément de base des constructions.

LES VIEUX QUARTIERS (HUTONGS). PEKIN. AOUT 2002.  (photo argentique scannée ... )

A Pékin, l'utilisation du charbon pour le chauffage donnait cette couleur grise, caractéristique des vieux quartiers de Pékin. Certains voyageurs, marqués par ce détail, avaient surnommé la capitale chinoise " la ville grise ".

 

Une grande diversité de maisons à travers la Chine.

La diversité de la Chine a produit une grande variétété de maisons, en fonction des conditions climatiques ainsi que des matériaux disponibles . 

On distingue plusieurs courants dans l'architecture.

Le modèle le plus courant est celui d'une structure rectangulaire de plein-pied, orientée Sud-Nord.

Sa taille varie en fonction du nombre de ses occupants. Le choix des matériaux rappelle les contrastes sociaux : toit de chaume pour les gens modestes, toit de tuiles pour les classes aisées.

Dans le nord de la Chine, les maisons de briques sont blanchies à la chaux et les fenêtres fermées de papier huilé jusqu'au XIXème siècle.

On y trouve aussi des maisons circulaires en murs de torchis très épais, qui rappellent la yourte. Ouvertes vers le sud, elles possèdent, en général, deux petites fenêtres.

Plus l'on descend vers le sud, plus les toits sont pentus... ceci est lié au climat, notamment aux précipitations. Cette adaptation se retrouve sur l'ensemble des continents.

Vers l'ouest et le nord-ouest, le manque de bois et les conditions climatiques ont favorisé l'habitat troglodytique. C'est le cas dans la grande plaine du fleuve Jaune, où ce type de maison s développe à partir du XVIIèeme siècle.

Chez les minorités du Sud-ouest, les habitats sont entièrement en bois ou en bambou et le plus souvent sur pilotis.

Les bâtiments, comme les villes, sont entourés de murs. La ville chinoise traditionnelle comporte toujours quatre portes, situées aux quatre points cardinaux.

 

ENCEINTE DE LA CITE INTERDITE. PEKIN.  AOUT 2002. (photo argentique scannée.... )

 

(1) Le monde était constitué de " 5 agents actifs " de la nature : le feu, le bois, l'eau, la terre, le métal.

Sources utilisées :  La vie des chinois au temps des Ming, collection dirigée par François Trassard, Editions Larousse, 2003, p.28.

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