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LES ORIGINES DE LA FABRICATION DU VERRE A VENISE.  

 L'activité du verre à Venise remonte au Xème siècle. Les plus anciens témoignages d'archives font remonter le premier maître-verrier vénitien à 982.

En 1291, l'activité verrière est déplacée sur Murano, sur ordre du gouvernement, afin de limiter les risques d'incendies. Cela se traduit par un décret du Grand Conseil, qui ordonne la destruction de tous les fours, situés encore à Venise. Ce document met en évidence que dès cette époque, des verriers sont installés sur l'île de Murano. Cet isolement permet aussi de préserver les secrets de fabrication. Si les verriers jouissent de privilèges, en revanche, il leur est interdit de quitter l'île sous peine d'être considéré comme un traite. De lourdes peines leur sont infligés, allant jusqu'à la peine de mort.

Un document de 1224 atteste de l'existence d'une corporation de verriers.

Cette activité concentre une population importante, puisqu' à la fin du XIIIème siècle l'île compte 30 000 habitants. Aujourd'hui, la population s'élève à 5 000 personnes.

L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION.

    Au Moyen-Age, la production est surtout réservée à l'usage quotidien, mais s'exporte vers l'Orient, l'Angleterre et la France.

Au XIVème siècle, les verriers fabriquent les tesselles pour la décoration de la basilique Saint-Marc.

Vers le milieu du XVème siècle, les verriers découvrent l'art du cristal. Le verre de Murano se fait alors plus précieux, plus raffiné, grâce aux créations d'Angelo Barovier.

Le décor, plus varié, associe des émaux et des feuilles d'or.

Le verre de Murano a subi de nombreuses innovations techniques. La technique du filigramme remonte à 1526 et est associé au nom des Serena.

Son apogée se situe au XVIème siècle, avant d'être concurrencé par le cristal de Bohème et les nouvelles manufactures européennes, comme celle de Saint-Gobain en France. Malgré les interdictions, les verriers vénitiens transmettent leurs techniques en Europe, où se développe l'art " à la façon de Venise ".

Après une période de repli au XIXème siècle, le verre de Murano connaît une renaissance avec l'arrivée de nouveaux maîtres-verriers et la participation de designers, qui apportent une note de modernité.

J'avoue avoir eu du mal à apprécier ce que proposent aujourd'hui certaines boutiques, à savoir des objets le plus souvent réservés aux touristes de passage.

En revanche, j'ai admiré de très belles pièces, notamment aux abords de la place Saint Marc : une gondole noire de plus d'un mètre de long pour la modique somme de 10 000 euros mais aussi des productions plus originales dans une galerie proche de la place.

VERRE DE MURANO DANS UNE GALERIE PROCHE DE SAINT MARC.

    Murano garde encore les traces de son activité avec l'architecture industrielle des verreries. cependant, à partir du XVIème siècle, l'île devient un lieu de villégiature pour les riches vénitiens, qui y construisent des maisons de campagne.

 ILE DE MURANO.

ILE DE MURANO.

Sur l'île, divers artistes ont laissé des oeuvres en verre, comme celle que l'on peut voir sur cette place. Non loin de là, une pièce de verre rouge, un peu similaire, est également exposée. 

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