CAMBODGE. Arriver sur le site d'Angkor Thom.

    Le site d'Angkor Thom est fondé par l'un des plus célèbres rois khmers, Jayavarman VII. Celui-ci en fait sa capitale. Elle le restera peut-être jusqu'au XVIIème siècle.

Relisant la description du chinois Tcheou-Ta-Kouan, qui décrit la région lors de son séjour au Cambodge, je voudrais vous faire remonter le temps et vous faire partager à la fois les descriptions de l'envoyé de l'empereur de Chine et les vestiges, qui corroborent ce qu'il prétend avoir vu. Quand les écrits rencontrent les découvertes archéologiques.

Bienvenue à Angkor Thom. 

    A la fin du XIIème siècle, le diplomate chinois Tcheou-Ta-Kouan arrive devant une cité khmère dont la description est à couper le souffle.

 " La ville capitale peut avoir 20 li de tour : elle a cinq portes, chacune double. Celle qui est tournée vers l’orient a deux ouvertures ; les autres n’en ont qu’une. Au-delà des portes est un grand fossé, et, au-delà du fossé, des boulevards de communication avec de grands ponts. De chaque côté du pont, il y a cinquante quatre statues de pierre représentant des divinités : elles sont très-grandes, et ressemblent à des statues de généraux, et ont la physionomie menaçante. Les cinq portes sont pareilles. Les piles des ponts sont toutes en pierre, et les arches sont figurées en forme de serpent. Chaque serpent a neuf têtes. Les cinquante-quatre statues tiennent toutes un serpent à la main, et l’on défend aux passans d’en approcher. Au-dessus des portes de la ville, il y a de grandes têtes de Bouddha en pierre, à cinq faces tournées vers l’occident ; celle du milieu a une coiffure ornée d’or. Des deux côtés de la porte sont des figures d’éléphant, sculptées sur la pierre ".

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La ville est aussitôt décrite comme une capitale. Différents éléments permettent de reconnaître le site d'Angkor Thom. Son périmètre est évalué à 20 li, mesure chinoise dont la longueur varie selon les périodes. Aujourd'hui, elle correspond à 500 m, ce qui nous amène à une distance d'environ 10 kilomètres, ce qui est cohérent à la réalité.

 Outre la période, qui correspond à sa présence, l'entrée de la cité se compose de  5 portes. 

La partie Est en comporte en effet deux : celle de la Victoire et celle de la Mort. A la fin du XIIème siècle, elles sont toutes précédées d'un pont, décoré de serpents et de statues. 

Aujourd'hui, seule la porte sud a conservé en parti son décor. Il est le mieux préservé et restauré.

.A l'origine, deux rangées de géants, composés de 54 bustes soutiennent un corps de serpent à 7 têtes...et non neuf... C'est le nâga. L'une des rangées représente les dieux, tandis que l'autre regroupe les démons, appelés asuras.

Il y a une similitude avec le " barratage de la mer de lait ", que l'on retrouve dans l'un des galeries d'Angkor Vat.

Aujourd'hui, certains éléments sont conservés au musée des arts asiatiques de Paris, le musée Guimet.






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Chaque porte de la cité - haute de plus de 20 m - est surmonté d'une triple tour sculptée de visages sur quatre faces. Il est possible qu'elles représentent le roi Jayavarman VII.

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